97% des salariés pensent qu’il est important d’avoir de bonnes relations au travail. Et bien ils n’ont pas tort, la qualité des relations entre collaborateurs à un impact puissant sur la satisfaction et le bien-être au travail. En y réfléchissant, on passe plus de temps au travail et donc avec nos collègues, qu’avec nos amis ou notre famille. Autant faire son possible pour se sentir bien aussi dans sa vie professionnelle…
Code de la fonction publique : articles L133-1 à L133-3

Les 8 attitudes du collègue idéal
- Bien faire son travail
C’est la base. En s’acquittant correctement de ses missions, non seulement cela nous procure de la satisfaction, mais cela amorce également de bonnes relations avec ses collègues ou même avec son patron, sans tensions, ni rancœurs ni aucun autre vilain sentiment.
- R.E.S.P.E.C.T
Merci Aretha Franklin, à force de l’épeler, ça finit par rentrer. Le respect bien sûr ! Inspirer le respect de ses chers collègues est vital pour travailler dans de bonnes conditions. Mais le respect se gagne et cela passe notamment par le fait de respecter soi-même le travail et les opinions des autres.
- Être positif et cordial
« Souris et dis bonjour à la dame ». Cela paraît, encore une fois, évident. Mais on trouve encore certains spécimens de bureau peu ou pas inspirés à ce niveau-là. Alors on laisse au placard sa tête de « mauvaise humeur » et on montre ses belles dents à ses collègues.
- Apprendre à connaître ses collègues
Une fois le minimum syndical assuré entre collègues, rien n’empêche d’apprendre à se connaître pendant la pause-café ou autour d’une bière pendant l’after-work. Au contraire, tisser des liens en dehors du travail permet de renforcer les relations au bureau : plus de confiance, une meilleure ambiance, une bonne communication, etc…
- Communiquer et écouter
La communication au sein d’une équipe est l’un des points fondamentaux pour bien travailler ensemble. D’autant plus en cas de problème : attendre que les autres devinent que ça ne va pas n’est pas la solution. Hop, on parle mais on écoute aussi !
- Savoir désamorcer les conflits
Cela rejoint le point précédent. Les conflits dans une « team », ce n’est pas bon. Ni pour les collaborateurs, ni pour l’entreprise. D’où l’importance de rester connecté à son équipe. Plus les situations problématiques sont identifiées et gérées en amont, moins le fonctionnement de l’équipe sera perturbé.
- Penser collectif
Pour le meilleur et pour le pire, dans l’ennui et dans l’effort. Liés par les liens sacrés du travail, on se serre les coudes entre collègues. On partage aussi bien les réussites que les difficultés. L’esprit d’équipe !
- Confidentialité et discrétion
Respecter la vie privée de ses collègues renforce la confiance au sein de l’équipe. Il est essentiel de garder confidentielles les informations sensibles partagées au travail. La diffusion de rumeurs nuit à l’ambiance et peut causer des tensions inutiles. Adopter une attitude discrète et responsable favorise un climat professionnel sain.
✅ Bonnes pratiques concrètes
- Participer activement aux réunions sans monopoliser la parole.
- Offrir de l’aide à un collègue en difficulté sans condescendance.
- Gérer les conflits avec calme, en cherchant une solution commune.
- Célébrer les réussites d’équipe, même celles des autres.
- Respecter les espaces et les outils de travail communs.

Harcèlement moral
Le harcèlement moral est un délit. Il entraîne la dégradation des conditions de vie ou de travail de la personne qui le subit. Quel que soit le lien que vous entretenez avec l’auteur des faits, vous êtes protégé par la loi. Les règles diffèrent selon le contexte dans lequel se manifeste le harcèlement : en dehors de la sphère professionnelle ou dans le cadre du travail (dans le secteur privé ou dans le secteur public). Nous vous présentons les informations à connaître.
Qu’est-ce que le harcèlement moral ?
Le harcèlement moral se manifeste par des agissements répétés pouvant entraîner, pour la personne qui les subit, une dégradation de ses conditions de travail.
Pour caractériser cette infraction, il faut prouver que ces agissements ont entraîné :
- Une atteinte aux droits et à la dignité de la victime
- Ou une altération de sa santé physique ou mentale
- Ou une menace pour son évolution professionnelle
À titre d’exemple, des insultes, des humiliations en public ou des brimades constituent des faits de harcèlement. Il en est de même si votre supérieur hiérarchique vous supprime systématiquement vos outils de travail et/ou interdit aux autres employés de vous adresser la parole.
Si vous êtes victime de harcèlement moral dans le secteur public, vous pouvez bénéficier de la protection de la loi, que vous soyez fonctionnaire, contractuel ou stagiaire.
Ces agissements sont interdits quel que soit le lien hiérarchique entre vous et l’auteur des faits. Effectivement, vous êtes protégé par la loi même si les faits ont été commis par un membre du personnel encadrant, par l’employeur ou par un subordonné dont vous êtes le supérieur hiérarchique.
À noter : Pour que cette infraction soit caractérisée, il n’est pas nécessaire que l’auteur des faits ait eu l’intention d’entraîner une dégradation des conditions de travail de la personne qu’il harcèle. Il suffit que son comportement ait pour effet de nuire à la victime sans pour autant qu’il se rende compte du mal qu’il fait.
Recours juridiques pour un agent public victime de harcèlement moral
Un agent public victime de harcèlement moral peut engager des actions juridiques :
1. Saisir le tribunal administratif
Possible si :
- L’administration ne réagit pas ou refuse d’agir après signalement.
- L’agent est sanctionné pour avoir dénoncé le harcèlement.
- L’administration peut être condamnée à verser des dommages et intérêts, si l’agent apporte des preuves (témoignages, écrits, etc.).
- Délais :
- 2 mois après une décision administrative.
- 4 mois après une absence de réponse pendant 2 mois.
2. Saisir les juridictions pénales
- L’agent peut porter plainte contre l’auteur présumé dans un délai de 6 ans après le dernier fait.
- Doit fournir des éléments de preuve : certificats médicaux, témoignages, écrits, etc.
3. Autres possibilités
- Saisir le Défenseur des droits.
- Une organisation syndicale peut agir en justice pour l’agent, avec son accord écrit.
Où s’adresser : au commissariat, à un avocat, ou à une juridiction compétente selon le recours choisi.
À noter : Toute organisation syndicale représentative peut saisir la justice à votre place, à condition d’avoir obtenu votre accord écrit.
Quelles sont les sanctions encourues par l’auteur du harcèlement ?
Deux types de sanctions peuvent être infligés à l’auteur d’un harcèlement moral.
Sanctions prises par l’administration
Un agent public coupable de harcèlement risque des sanctions disciplinaires : déplacement d’office, radiation du tableau d’avancement, voire révocation…
Sanctions prises par la justice
Le harcèlement moral est un délit puni d’une peine pouvant aller jusqu’à :
- 2 ans de prison
- Et 30 000 € d’amende.
De plus, l’auteur de harcèlement moral peut être condamné à vous verser des dommages-intérêts (préjudice moral, frais médicaux…)

« Le respect est le fondement des relations professionnelles saines ; sans lui, naissent les abus, les injustices et parfois le harcèlement. »

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